Vogelensangh - visite d'usine

Dans le secteur néerlandais de la brique, un seul four annulaire est encore en activité, celui de la briqueterie Vogelensangh à Deest. Des briques authentiques de différentes couleurs et tailles y prennent forme. C'est-à-dire à la main. "Beaucoup de savoir-faire et un feu qui brûle sans discontinuer depuis 32 ans. C'est notre recette secrète", déclare Han Van der Sanden.

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Vogelensangh - visite d'usine

Han Van der Sanden forme, avec son frère Marcel, la quatrième génération de cette entreprise familiale fondée juste après la Première Guerre mondiale. Comme en Belgique, il fallait alors reconstruire le pays et cela nécessitait beaucoup de briques. C’est ainsi que la briqueterie Vogelensangh a vu le jour. “Notre arrière-grand-père et notre grand-père étaient salariés. Notre père en a fait de même au début, mais lorsque l’usine a menacé de fermer, il l’a rachetée à la famille XX et a poursuivi le travail. C’était en 1988. Le feu allumé à l’époque dans le four circulaire brûle encore aujourd’hui. Il est parfois dur, parfois doux, mais il ne s’éteint jamais”, explique Han.

Arc-en-ciel

Au fil des ans, le processus de production s’est automatisé, mais certaines étapes importantes sont encore réalisées à la main. “L’artisanat n’est pas seulement à la mode, il nous permet de travailler selon les spécifications du client : il est toujours possible d’adapter les tailles et les couleurs”, déclare Han avec fierté. Les briques de Vogelensangh sont des produits naturels qui n’utilisent ni colorants ni engobes. “Nos argiles sont mélangées quatre fois avant d’être moulées. Les briques d’angle, les briques profilées et les autres briques spéciales sont moulées à la main. Nous les laissons ensuite sécher pendant cinq jours. À l’étape suivante, nous les mettons en paquets manuellement, puis elles peuvent entrer dans le four. Nos soutiers lisent le feu ; leurs doigts leur indiquent quand il faut cuire plus ou moins fort. C’est notre savoir-faire ! Au bout de dix jours, les briques sont sorties du four à l’aide d’un chariot élévateur et il est temps de les trier par couleur. Environ cinq qualités par tour ne font pas exception. Plus les briques ont été empilées haut, plus elles sont proches du feu et plus la couleur est bleue. Après chaque processus de cuisson, on obtient en quelque sorte un arc-en-ciel de briques”. Au total, Vogelensangh produit plus de 40 espèces.

Exclusif et authentique

Le fait que Vogelensangh soit une véritable entreprise familiale, tout comme Heylen Ceramics, ne présente que des avantages, selon Han : pas de hiérarchie, mais une organisation horizontale qui permet une communication rapide. “Si nous avons une mauvaise année, nous l’acceptons, mais nous n’avons pas de comptes à rendre aux actionnaires. Nous travaillons sur la base de nos émotions et de notre engagement. Lorsque nous sommes à la briqueterie, notre cœur bat plus vite et nous aimons transmettre cette passion à nos clients. Nous sommes heureux de leur faire visiter notre site, car voir, c’est croire, n’est-ce pas ? La décision d’être représenté en Belgique par Heylen Ceramics est également liée à son caractère familial. “En raison des courtes files d’attente, les affaires sont conclues plus rapidement. Comme nous, Heylen Ceramics s’adresse également aux amateurs d’authenticité, aux personnes qui ne veulent pas d’un produit standard mais recherchent quelque chose d’exclusif.”

Enfin, Han reconnaît-il ses propres briques au premier coup d’œil ? “Yep. Sur le fil du rasoir ! Nos briques ne sont pas super élégantes et ont leur propre caractère. Et qu’elles soient intégrées dans une maison classique ou moderne : je les reconnais de toute façon !”